Inspiration Mucha

Sous le cerisier

Shooting d’inspiration

Tout a commencé par une discussion avec Juliette Flambard , où nous nous sommes mises à imaginer une séance photo inspirée du travail d’Alfons Mucha, artiste tchèque qui marqua le mouvement Art Nouveau. Les thèmes au coeur de son oeuvre:  la femme, les fleurs, les robes drapées, les arcs de cercle… un univers poétique que nous aimons particulièrement !

Nous adorons le cerisier japonais en fleurs, c’était une évidence ! Nous attendions l’arrivée des beaux jours et du printemps, il y en a un très beau à Dole.

Les talentueuses Lauriane Goullier & Bird & Co Coiffure , inspirées par le projet furent de la partie pour travailler ensemble afin de réaliser un maquillage d’époque et une coiffure romantique. Juliette a réalisé une robe drapée fluide, tenue par deux « bijoux » brodés à la main. L’idée était de proposer notre interprétation.

Quand la femme devient fleur

Moment de grâce et de poésie…la jeune femme est assise dans un fauteuil en rotin, sous un cerisier du Japon, vêtue d’une robe drapée aux tons rose poudré. Les actrices de ce tableau vivant, modèle, couturière, coiffeuse, maquilleuse et photographe, ont puisé leur inspiration chez le tchèque Alfons Mucha (1860-1939), grand représentant de l’Art nouveau.

Sous l’objectif de la photographe, la femme s’épanouit et se révèle, comme la fleur de cerisier du Japon, appelée aussi sakura, annonciatrice du printemps et du renouveau des floraisons. Le rose poudré de la robe subtilement drapée, les broderies raffinées et soyeuses, les doux tons du maquillage, la chevelure savamment nouée et entrelacée de fleurs, la luminosité qui caresse le portrait contribuent à faire de cette femme une muse de l’Art nouveau, telle que Mucha aurait pu la figurer. Alfons Mucha, chantre et peintre de la séduction féminine, de la femme rêvée et incarnée (femme-fleur, femme-fée, femme-saison…) et des héroïnes de son époque, telle la belle et talentueuse tragédienne Sarah Bernhardt. Mucha reprend les formes héritées de la nature, la courbe, la feuille, le pétale pour dessiner des silhouettes fatales, séductrices ou douces, marquant ainsi la pluralité de l’essence féminine.

La couleur rose s’invite avec bonheur dans cette série de photographies. Rose du printemps, rose thé, rose poudré, comme les portraits de Rosalba Carriera, l’artiste vénitienne qui remit à la mode le pastel et ses tonalités douces et fraiches au XVIIIe siècle. Rose de la robe d’Audrey Hepburn photographiée par Christian Dior en 1955 devant une haie de fleurs du même ton, rose de la joie et du bonheur, rose de Flore, déesse romaine du printemps.

L’objectif de la photographe, « amoureuse des gens et de la lumière » capte et sublime la silhouette de cette femme-fleur, assise dans le fauteuil qui épouse les formes du corps, ou debout sous les délicates branches de sakura, et valorise également l’intensité de son regard, dévoilant la douceur et l’empathie qui s’en dégagent.

Bénédicte Gaulard, Maître de conférences en histoire de l'art moderne, Université de Bourgogne

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